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Un qui veut traverser


: Proposition de maquette sonore

Contractions, défaillances & fulminations


La composition s’attache à moduler des fluctuations d’énergie vitale soumises à des contractions évolutives (silences, éruptions, nappes apaisantes) en utilisant des techniques de maillages, tuilages, tissages sonores.


Les liens entre jeu d’acteur et "musique live" sont privilégiés. L’intensité de la parole, les résonances de la voix, la gestuelle du comédien entrent en dialogue avec la trame sonore interactive. Un dispositif spécifique d’interface utilisant un couple d’accéléromètres permet de déclencher les éléments musicaux à partir des mouvements du comédien. Ce dispositif est relié à un ordinateur par wi-fi.


L’enjeu de cette partition musicale interactive est de pouvoir accompagner le texte, la voix et le jeu d’acteur en improvisant directement à partir de la gestuelle. L’interprète retravaille la matière sonore avec son corps, joue avec les sons et les recompose en introduisant une part d’aléatoire. La grammaire gestuelle convoquée ici exalte un vaste registre de possibilités et s’appuie sur le déterminisme d’une partition écrite. Ainsi le jeu de l’acteur et de l’interprète avancent spontanément ensemble durant la représentation.


Intentions musicales


Conçu comme un laboratoire minimaliste et nomade, l’univers sonore de cette pièce explore les différents champs de bataille évoqués par le texte. L’enveloppe musicale cherche ainsi à souligner et réintégrer différents bruissements du langage. Elle concentre son attention sur les masses phonétiques de la voix, la présence du corps, les fulminations des mains, le risque de défaillance des gestes, le corps à corps entre l’acteur et le public, l’éclatement de la vérité nue sur scène…


Deux polarités organisent la typologie sonore, l’une est macrophonique et utilise des fréquences électroniques, des nappes ambiantes et telluriques, l’autre est microphonique : elle capture par exemple, les variations de flux sanguin du comédien, joue sur des frémissements charnels, des microsons et des micromouvements.


Les matériaux sonores sont à la fois contractés et grouillants, toujours placés au service du jeu d’acteur, dévoilant leur vie intime. Il s’agit de cibler et stimuler les impressions vives de la mémoire auditive en constituant une liste de "field recording" incisives : cordes sonores vibrantes, textures granuleuses, voix ambiophoniques, fréquences aux accents métalliques, timbres cassants, ambiances colorées qui réchauffent, arc à bouche qui tremble, tambour à friction qui murmure….


L’intimité des sons crée une présence entêtante qui brusquement peut s’éteindre et devenir silencieuse, ou déclencher un excès de lucidité. D’autres sons s’agglutinent dans l’espace, des giclures, de l’eau, un sol meuble et instable, des étranglements, des râles, des glissandi, des clapotis, des images brouillées de corps, des grondements de muscles bandés… des assauts assourdis de chocs et de claques, des chuchotements….le vent…la mer….la respiration….

Sigolène Valax

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