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Tōkyō nōto

+ d'infos sur le texte de Oriza Hirata
mise en scène Oriza Hirata

: La Pièce

L’histoire se déroule dans un futur proche, à Tokyo, dans un musée. Une grande guerre a éclaté en Europe et les oeuvres d'art ont été expatriées au Japon pour y être préservées. Devant les peintures de « là-bas », et notamment celles de Vermeer, des familles japonaises, des amoureux, parlent à plusieurs reprises et de manière fragmentaire de leurs parents, de leur futur, d’amour ou de succession. Bien sûr, ils ont tous leur propre vie, leurs souffrances, mais pour le moment, ce qui les unit, c’est de savoir qui va s’occuper de leurs parents. Sur fond d’une guerre qui ne les concerne que de très loin, la vie d’une communauté est décrite de façon minutieuse. De cette description ressort avec évidence les différents problèmes et dangers de la société contemporaine.


Dans ce musée, les vingt personnages de la pièce vont se croiser pour évoquer leur quotidien, leur couple, leur famille ou leur avenir, avec cette économie de mots,cette langue elliptique qui caractérise le théâtre d’Oriza Hirata. Une langue que l’on a pu parfois relier à la poésie du haïkaï – même si l’influence de la culture traditionnelle japonaise reste très diffuse chez cet artiste qui se dit bien davantage imprégné de modernité occidentale. C’est sous l’égide de Vermeer et d’Ozu que Hirata a voulu placer ce texte qu’il met lui-même en scène. Avec ce plateau où tant d’histoires fourmillent, Tokyo Notes impressionne par sa manière de capter la vie en la laissant se dérouler, et en invitant à y déplacer son regard ; par sa façon de dire l’essentiel en affectant de ne parler de « rien », d’évoquer en creux les sujets les plus graves, derrière une apparence de simplicité et de subtile étrangeté.


Créé en 1994, Tokyo Notes est une des oeuvres majeures d’Oriza Hirata. Librement inspirée du film Voyage à Tokyo de Yasujiro Ozu, la pièce remporte en 1995 le 39ème prix Kishida Kunio, la plus importante récompense qu’un jeune dramaturge puisse espérer au Japon. Depuis elle est jouée sur les scènes japonaises, dans les musées et partout dans le monde. Sélectionnée comme pièce contemporaine représentant le Japon dans le cadre des « Lectures du Monde Entier » en 1998 à Saint- Denis, elle est montée en 2000 en collaboration avec Frédéric Fisbach. Elle a été traduite en neuf langues et a donné lieu à une version coréenne, Seoul Notes.

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