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Le Conte d'hiver

+ d'infos sur le texte de William Shakespeare traduit par Daniel Loayza
mise en scène Patrick Pineau

: Résumé

I. En Sicile. (Acte I), roi de Sicile, et Polixène, roi de Bohême, sont amis d’enfance. Voilà neuf mois déjà que Polixène rend visite à Léonte : il est temps pour lui de rentrer, malgré les prières de son hôte. Ce dernier invite son épouse, Hermione, à insister à son tour. Hermione réussit là où Léonte avait échoué : Polixène cède et restera quelques jours de plus. Aussitôt se déclarent chez Léonte les premiers symptômes d’une jalousie d’autant plus atroce qu’Hermione est justement enceinte de neuf mois. Il ordonne à son plus proche conseiller, l’honnête Camillo, d’empoisonner Polixène. Mais Camillo dénonce l’affreux projet à sa victime désignée, et tous deux prennent la fuite sans tarder. (Acte II) Voyant ainsi ses soupçons confirmés, Léonte arrache sa femme aux bras de Mamillius, leur jeune fils de sept ans, et la fait jeter en prison en attendant le retour d’une ambassade qu’il a envoyée au sanctuaire d’Apollon à Delphes afin de le consulter sur la culpabilité d’Hermione. Quant à la petite fille que la pauvre reine a mise au monde, et que Léonte tient pour bâtarde, il la confie à un gentilhomme pour être abandonnée en terre étrangère. (Acte III) Mais l’oracle du dieu proclame l’innocence d’Hermione, et ajoute que Léonte restera sans héritier tant que ne sera pas retrouvé ce qui fut perdu. Léonte, plus aliéné que jamais, déclare l’oracle mensonger - et à l’instant un messager survient qui lui apprend la mort du petit Mamillius. Hermione perd connaissance. Peu après, sa fidèle suivante Paulina apprend au roi qu’elle a succombé à sa douleur. Léonte reconnaît enfin son affreuse erreur et fait voeu de ne jamais se remarier avant que Paulina l’y autorise.


En Bohême. Conformément aux ordres de son père, la petite Perdita est déposée (avec quelques bijoux et vêtements) sur les côtes de Bohême. Tandis que le vaisseau qui l’avait amenée là sombre corps et biens, le gentilhomme chargé d’abandonner le bébé est dévoré par un ours. Le roi de Sicile restera donc absolument sans nouvelles du sort de l’enfant. Découvrant la petite Perdita et son riche bagage, deux bergers l’adoptent.


II. (Acte IV) Seize ans passent en trente-deux vers, récités par le Temps en personne.


En Bohême. Perdita est maintenant une belle jeune fille pleine d’esprit et de grâce. Dissimulant son identité, le prince Florizel, fils du roi Polixène, est décidé à l’épouser. Le père adoptif de Perdita, le prenant pour un riche propriétaire, ne s’oppose pas à cette union et la grande fête pastorale qui se prépare serait une bonne occasion de la proclamer. Mais Polixène, alerté, assiste lui-même à la fête sous un déguisement et se dévoile à l’instant critique pour interdire le mariage. Camillo, qui rêve depuis longtemps de revoir sa patrie, décide alors de saisir cette occasion : sur ses conseils, Florizel et Perdita iront chercher refuge en Sicile, où le vieux courtisan se fait fort de leur assurer la protection de Léonte (bien entendu, Camillo s’empresse de dénoncer leur fuite à Polixène, afin de se lancer à leur poursuite et pouvoir ainsi retourner en Sicile). Craignant le courroux de Polixène, la famille adoptive de Perdita se laisse aisément persuader de s’embarquer avec elle, non sans emporter le trésor trouvé seize ans plus tôt auprès de l’enfant.


En Sicile. (Acte V]) Léonte, depuis tout ce temps, expie ses fautes et pleure sa chère Hermione, que Paulina ne le laisse pas oublier. Lorsque Florizel et Perdita se présentent à sa cour, touché par leur histoire, il leur promet de plaider leur cause auprès de Polixène (le prince le fait songer à ce que serait devenu son cher Mamillius s’il avait vécu ; la jeune femme, à la fille que sa folie ne lui a jamais permis de connaître). Peu après, Polixène survient. Heureusement, la véritable identité de Perdita est enfin dévoilée, grâce aux signes de reconnaissance conservés par les deux bergers.


Paulina invite alors toute la compagnie à venir admirer chez elle une effigie d’Hermione, qu’elle a commandée en grand secret à un célèbre artiste italien. Tous sont émerveillés par la ressemblance de la statue à son défunt modèle - une ressemblance d’autant plus extraordinaire que le sculpteur est allé jusqu’à reproduire certaines rides qu’Hermione n’avait pas encore seize ans plus tôt. Paulina se fait forte, par magie, de faire se mouvoir la statue - et Hermione, sur son invitation, descend de son piédestal pour enlacer son époux sans un mot, puis prend enfin la parole pour bénir Perdita, sa fille perdue et retrouvée, agenouillée devant elle.

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