La première vision du spectateur est celle d’un intérieur «posé» devant la façade d’une grande maison bourgeoise en travaux.

Tout doucement en entrant dans l’intimité de la famille d’Orgon, le regard avance dans l’espace, l’intérieur et l’extérieur se confondent.

La maison est un personnage à part entière, un objet qui entraîne le spectateur au coeur du drame.

La scénographie souligne la vie d’une famille dans son quotidien, manger, dormir, se laver...

Elle révèle aussi les tensions, les rapports de force entre les individus. C’est un lieu où les repères basculent, tout bouge ou peut bouger, rien n’est sûr.

Un jeu de construction déconstruction qui réduit l’espace, le complique, le vide pour guider l‘oeil du spectateur.

L’esthétique est volontairement brute et âpre, du bois qui semble emprunté à des palettes, des parpaings, des ob- jets roulants dépouillés et utilitaires. Cet univers éclaire la recomposition de la famille et de son lieu d’habitation.