L’espace n’a pas de caractère réaliste : est-ce le squelette défait d’une ancienne architecture intérieure ou le « paysage » plus abstrait d’un labyrinthe avec un cerveau et ses alvéoles ?
En tout cas, c’est un espace à espaces, où plusieurs actions peuvent se dérouler simultanément, de façon à rendre sensible une superposition de lieux, de temps et de significations. Mais le puzzle est luimême mobile : ces micro-espaces se font et se défont, à mesure que chacun des « fantasmes » se dilate et se déploie. Et comme la chenille devient papillon, l’espace se métamorphose au fur et à mesure…

Espace de jeu, boîte à agencements variables, structures dynamiques qui interagissent avec une dramaturgique où les interprètes intègrent des matières pleinement dans leur jeu, la scénographie est conçue comme un dispositif transformable en une sorte de cinéma monstrueux où la vision devrait pouvoir traverser les murs intérieurs, où l’imaginaire du spectateur sera assidûment sollicité.