: La Pièce
Clair obscur. Ombre et lumière. Le soleil se couche sur la décharge publique tandis que le corps s’éveille. Un lieu désaffecté ( désinfecté ?) d’où peuvent surgir tous les possibles.
Un lieu expérimental
Mais un lieu tout aussi cruel que le monde réel, peut être son reflet, un reflet mouvant, comme agité par les rires de ceux qui le regardent.
Un lieu en proie à la magie noire, à la cruauté des morts qui s’amusent à titiller les vivants, à leur arracher les pattes pour voir jusqu’à quel moment ça bouge encore.
Une sorte de rite initiatique aussi pour la créature qui entre là, et qui a le pouvoir – malgré elle – de traverser différentes vies le temps d’une nuit. Subit- elle ce petit jeu dont les règles la dépassent ou y prend elle finalement plaisir ?
Nuit d’insomnie, rêve éveillé
Une actrice qui trépigne d’être une bonne comédienne ou une jeune femme qui jubile, le temps d’une nuit, de pouvoir traverser différentes existences ?
Une purgation assurément
Un défoulement aussi
Une créature qui s’affirme au fil des expériences qu’elle subit. Et qui se met à faire ses propres choix, s’échappant de la contrainte par l’humour, préférant la dérision au sordide, la rupture comique à l’investissement psychologique, le plaisir d’un jeu spontané à la cohérence narrative.
Et « la chose » informe et timide du début déborde et inonde maintenant le public d’une pluie de
mots. Pour les calmer ? Les amadouer ? Les noyer ?
Quatre vies, quatre trajectoires passionnées jusqu’à l’apaisement, comme une petite mort..
Alice Benoît
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