: Notes d’intention
Un endroit irréel, entre ordre et désordre
Un personnage fantomatique, maître de cérémonie attablé autour de verres
Un monde d’objets, résidus d’accessoires entassés
Au centre de ce capharnaüm anciennement théâtral, une chaise
Sur cette chaise, une personne-personnage assise les yeux bandés
Et puis
Une voix, non, des voix qui s’élèvent, qui s’éveillent, de personnes-personnages qui n’ont pas
totalement fini de vivre ou qui n’ont pas réellement commencé à mourir
Des personnes-personnages qui ont besoin de se livrer, de se raconter, parce que la parole est
encore ce qui leur reste de plus vivant (ils pourront bien se reposer plus tard)
Des personnes-personnages qui traversent et possèdent ce corps, se le prêtent et finalement
libèrent cet être vivant idéal pour l’expérimentation fictive
Pour toujours (?)
Vraiment (?)
Voilà : il s’agit d’une trame, de la trame qui surgit du montage de textes extraits de Saga des habitants du val de Moldavie de Marion Aubert, texte écrit initialement pour huit acteurs, effectif
réduit ici à une seule actrice.
Pour cette jubilation verbale, drôle et poétique, cruelle et émouvante, que procure les textes de
Marion, ces petits contes où se mêlent fantastique, onirisme et sarcasme.
Pour ce désir de travailler avec une seule actrice, Alice Benoît, sur un texte a priori si choral.
Et parce que cette personne-personnage, vecteur de communication entre le pays des morts et
celui des vivants (au fait, lequel est le plus vivant) sera cette actrice, vecteur de communication
entre le plateau et la salle, cette actrice qui redressera les mots couchés par l’auteur pour les offrir
aux spectateurs.
Gaëtan Guérin
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