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Rêve d'automne

+ d'infos sur le texte de Jon Fosse traduit par Terje Sinding
mise en scène Jean-Philippe Vidal

: Intentions de mise en scène

L’écriture de Jon Fosse participe pleinement du sens. Elle se singularise par un vocabulaire d’une extrême simplicité et des silences qui ouvrent à la complexité des êtres, les mots étant impuissants à dire le plus important.
Jouer ce qui est dit, dans le concret des mots, tout en préservant ce qui peut advenir. Jouer ce qui se passe entre les mots et entre les personnages qui sont « seuls ensemble ».


Rêve d’automne.
Rêve : une réalité autre, ou une manière autre de percevoir la réalité. Peut-être le rêve d’un homme qui vient dans ce cimetière pour effectuer un bilan, « un deuil » dit-il.
Automne : ce qui précède l’hiver et annonce la raréfaction du soleil, la disparition de sa lumière.


La poésie de Fosse n’est pas réaliste mais elle cerne des parcelles de réalité, celle des personnages.


Un monolithe dressé ; basculant, il devient un banc, un point d’ancrage, au centre.
Un cimetière : lieu en dehors de la ville que de petites lumières au lointain suggèrent. Les maisons où vivent et travaillent des gens qui mourront et où vivront d’autres gens.
Pas de stèles mais des noms écrits, ceux-cités.
Un cyclorama sur quoi sera projetée une aurore boréale muant en tourbillon. Le tourbillon du temps, le présent qui ne possède pas la même durée au début et à la fin où une accélération s’opère.


Un cadre de scène. C’est dans ce lieu précis, isolé que se jouent la vie, différentes facettes de l’amour et la disparition.


Apparitions et disparitions. Passages des ténèbres à la lumière et marques du temps qui s’écoule, avec la scène pour présent, avant la sortie ultime dans une lumière autre.
Diffraction de la lumière, persistance des empreintes visuelles.


En principe scénique : des noirs qui appellent les entrées et la lumière traversée pour les sorties-disparitions à l’avant-scène, finalement au lointain.


Parcourir la scène comme les vies de chacun, vies communes ou juxtaposées dans une incertitude à les nommer, mais une certitude à les faire ressentir, éprouver.


Si tu ne sais pas
moi, je ne peux pas te le dire
c’est sans doute ça, l’art
Jon Fosse

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