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: Une esthétique baseé sur les costumes et les masques

En l’absence de scénographie, hormis quelques accessoires, ce sont les corps et les costumes qui définiront l’esthétique de la pièce. Au plateau, la lumière, le son et les personnages révèleront les espaces de représentation.


L’esthétique des personnages sera inspirée des traditions de fêtes et de cérémonies populaires de différents pays, notamment africains.


Les costumes seront pour la plupart confectionnés à partir d’un patchwork de laine tricotée et de vêtements préexistants. Cela leur donnera l’apparence de grandes poupées fétiches d’une qualité un peu artisanale, mais originales et transformables à volonté pour donner un sexe, un caractère, une particularité au personnage.


Tout au long de son voyage, Rémi rencontre sans cesse des inconnus avec lesquels il vit différentes expériences. Ces personnages s’apparenteront à des poupées bizarres, des poupées à l’esthétique étrange, qui pourront faire penser à de l’art brut. Au final, il se peut que Rémi soit en présence de personnages tout droit sortis de son imagination, qui se manifestent à lui et enrichissent son expérience durant ce voyage initiatique. Ces compagnons de route, seront donc costumés et masqués, et porteront un signe particulier selon leur condition sociale et leur fonction.


Du simple coton, au tricot ou au plus noble tissu comme la dentelle par exemple. Les costumes et masques des animaux savants, Capi le chien ou Joli Cœur le singe, seront composés de poils mais également de vêtements d’humains, car ils jouent aussi leur rôle d’acteurs et de danseurs de la troupe du sapeur Vitalis.


Le costume de Vitalis, quant à lui, sera inspiré de la culture de la SAPE (Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes), mouvement créé après l’indépendance dans les années 1960 à Brazzavile et Kinshasa puis développé en France par les diasporas congolaises. Les sapeurs sont des dandys qui se mettent eux-mêmes en scène. Leur gestuelle, rappelle le patinage artistique,tant elle est semblable à une chorégraphie ponctuée par des postures, des glissades et des claquements de pieds. C’est une sorte d’exhibition, de culte du paraître, accentué par les couleurs criardes du costume. Le show du sapeur peut avoir lieu au détour d’un carrefour, sur une place ou encore à l’occasion d’une battle organisée dans la rue, dans un club ou une salle des fêtes.


Le sapeur fait partie d’une sub-culture, marginale, il est issu de la classe moyenne et joue avec les codes de la réussite européenne. C’est cet aspect-là qui m’intéresse dans le traitement du personnage de Vitalis: un comportement qui va à l’encontre de la discrétion, et qui cultive l’apparence du patron.


Association Poppydog / Jonathan Capdevielle

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