Je défends un théâtre de « l'humain », où l'acteur est au coeur de mes préoccupations de mise en scène, où l'espace du plateau n'est pas meublé par un décor trop important. D'une part, afin de stimuler un maximum l'imagination du comédien. Mais également pour permette au spectateur de rester actif, en lui proposant un espace dégagé laissant libre cours à son imagination.

Cet espace vide nous ouvre des champs de possibilités extrêmement riches. Ce vide rattache les acteurs au présent.

Seul élément de décor, une table. Cette table en bois est constituée de trois trappes qui permettent à Bill et à Diane un jeu d'apparition / disparition.

Cette table peut être celle de n'importe qui. Chacun pourrait avoir vu chez sa grand-mère ou chez des amis... Notre volonté étant de laisser le spectateur partir d'une réalité partagée et se laisser surprendre par l'onirisme. Ce sont ces allers et venues qui nous intéressent et que l'on fait tous quotidiennement, entre le monde dans lequel nous évoluons ensemble, et celui qui intérieurement nous habite et nous singularise.

Sarah Mordy