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Plus loin que loin

mise en scène Sandrine Lanno

: Note de l’auteur

Pour écrire Futher than the Furthest Thing, je me suis librement inspirée de Tristan da Cunha, une île perdue au milieu de l’Atlantique, à mi-chemin entre Le Cap et la pointe de l’Amérique du Sud. Son seul contact avec le monde extérieur est un bateau qui accoste tous les six mois environ. Bien que l’action se passe en 1961, l’extrême isolement des insulaires en a fait, pour ce qui est de l’habillement, du langage et du comportement, un hybride insolite de cultures et d’époques, un tiers napoléonien, un tiers victorien et un tiers contemporain.
La communauté de l’île compte environ 170 personnes issues des sept familles descendant des sept marins naufragés qui ont fondé la colonie voilà des siècles. Il n’y a, sur l’île, ni électricité ni arbres, et, dans les maisons faites de pierres et de planches récupérées sur des épaves, on s’éclaire à la lanterne.
Further than the Furthest Thing doit beaucoup aux habitants de Tristan da Cunha et à leur histoire, l’histoire d’une île magnifique et d’un mode de vie basé sur l’isolement, brutalement interrompu par une éruption volcanique, et l’évacuation de la communauté toute entière à Southampton. Toutefois, cette pièce n’est pas uniquement leur histoire et s’éloigne très vite des faits réels.
J’ai plongé dans l’histoire de Tristan de Cunha pour alimenter mon imaginaire et j’en suis ressortie, nourrie, pour donner le jour à des personnages et des événements qui n’ont jamais existé.
Mes liens personnels avec Tristan de Cunha remontent à mon grand-père, le pasteur anglican Dennis Wilkinson, qui fut nommé là-bas peu après la seconde guerre mondiale. Il emmena avec lui ma grand-mère, alors jeune femme, et leurs deux enfants, ma mère et ma tante. Bien que leur séjour là-bas se soit limité à quelques années, il est entré dans la légende familiale et nous avons tous poussé sur un terreau riche des contes de cet endroit magique.
Combien de soirées avons-nous passé à regarder quelques photos floues d’hommes au visage grave et à écouter raconter les chaloupes, les oeufs de pingouin, le sable noir volcanique, les lieux aux noms étranges comme « Les Carrés » ou « Le Mauvais Chemin ».

Zinnie Harris

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