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Planète


: L'Espace scénographique et sonore

L’espace scénographique doit être au service de ce texte visuel, le soutenir et non l’illustrer. La séparation entre l’homme et la femme doit se sentir dans l’espace. Une zone pour la femme et une zone pour l’homme. Une zone de vie et d’action pour la femme et un lieu de parole pour l’homme. La femme ne voit pas l’homme et ce dernier ne peut pas influer sur sa vie à elle. Mais il la voit et l’entend. Et ce qu’il voit et entend agit sur lui et sur ce qu’il partage avec les spectateurs.
Pour pouvoir exprimer ces deux trajets, il était nécessaire d’avoir deux espaces, contenus dans un seul. Deux petits théâtres pour deux formes de jeu différentes.


Nous travaillerons à partir d’une structure d’acier comme le squelette d’un appartement, comme une esquisse (cette structure sera aussi le support d’accroche des éclairages). La lumière et un travail de reprise de sons en direct créeront les volumes de la manière la plus subtile possible, toujours dans le souci d’éviter l’illustration.
Pour cela nous utiliserons des matériaux simples : planchers samia, structure d’acier, de la toile légère, des fluos et des luminaires ordinaires que nous détournerons… Pour décaler le quotidien, en essayant de nous inspirer des choix de couleurs que fait Edward Hopper dans ses tableaux. Ce sont des scènes quotidiennes mais sublimées, un réalisme merveilleux. Que nous puissions percevoir cette jeune femme autant comme une vision, un fantasme que comme une réalité concrète. Ce que voit l’homme et ce qu’il projette, sans trop que l’on sache à quelle branche s’accrocher.


L’intime est au centre de Planète. La femme est séparée des spectateurs par l’homme. L’actrice ne peut pas être dans le même jeu que l’acteur. Nous aurons besoin, pour que sa vie intime soit ressentie, « entendue », d’amplifier les sons de l’appartement. Pour pouvoir travailler sur de petites choses, des bruits de tous les jours, le moindre souffle, des pas, la manipulation d’objets... Que la vie de cette femme se chuchote à l’oreille du public. Des artifices techniques pour traduire du réalisme. Un son cinématographique en somme.
L’homme, lui, est au théâtre, dans le lieu de la fiction, de l’artificiel. Mais tout au long de la pièce il sera en rapport direct avec les spectateurs sans moyens de traduction artificiels, mis à part le jeu. Ce rapport frontal créera une autre forme d’intimité, reposant plus sur la parole que sur l’action. Chez lui les mots du quotidien cherchent à rendre palpable l’indicible, l’existentiel.


Par tous ces moyens simples et efficaces, ces deux lignes parallèles, celles de l’homme et celle de la femme, apparaîtront liées, malgré tout dans la même histoire.

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