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Monologuerre

+ d'infos sur le texte de Antoine Zaatini

: Présentation

"Je me lève
Je me touche
Je me tâte
Pas de sang
Pas une goutte
Je me fige.


Le temps dilaté se rassemble
Le silence se dissout dans l'odeur du cramé et les cris d'un homme rouge qui court: on dégage, ce n'est qu'un premier coup on dégage!
Je cours... chanceux que je suis, que je fuis, que je vis, que je cours sans toi et sans toi que je hurle là, je vis là, là, maintenant je joue là et toi mon ami, t'es où?"



Ainsi commence le monologue du fils sauvé de l’attentat qui a tué son ami.


Deux acteurs sur scène : L'un raconte, l'autre porte les voix qui lui répondent.


Le narrateur est la voix de tous, tour à tour cynique, démoniaque, sage ou distant, celle du martyr qu'on ne laisse pas mourir en paix, de l'enchaînement métronomique des funérailles, de l'ivresse de la mort, de la jouissance même de ceux qui portent le deuil. C'est lui qui raconte l’histoire, il ramène le cadavre de son ami à ses parents, pour des funérailles rituellement orchestrées.
L'autre porte la parole du père, de la mère, du fossoyeur, de la pleureuse.


Ce dispositif accompagnera le fils tué de la route meurtrière à la chambre du deuil.


Monologuerre est un texte incisif, déconstruit, morbide et festif, qui se demande comment, derrière l'artifice théâtral du rituel mortuaire, les parents vont pouvoir enfin pleurer simplement leur enfant.
La langue éclatée et les cassures du rythme font écho aux fractures auxquelles sont confrontés les différents personnages.


L'auteur nous surprend, il risque la lecture décalée d'une tragédie ordinaire.

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