theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Les Aventures de Sindbad le marin »

Les Aventures de Sindbad le marin

+ d'infos sur le texte de Agathe Mélinand
mise en scène Laurent Pelly

: Les Merveilles de l’Inde

Le Livre des Merveilles de l'Inde, en arabe Kitab Ajaib al Hind, est une compilation de récits de voyage du capitaine de navire persan Ibn Shahriyar rédigés entre 900 et 953.
Dans ces quelques extraits on trouvera des histoires qui ont nourri les thèmes des Aventures de Sindbad le Marin.


La tortue prise pour un îlot
On dit, qu’un jour, un navire, parti de l’Inde ayant éprouvé quelque avarie, aborda à un petit îlot entièrement dépourvu d’eau et de bois, mais où la nécessité les contraignit de s’arrêter.
On y débarqua le chargement du navire et on y demeura le temps nécessaire pour réparer l’avarie. Puis les ballots furent reportés à bord pour se remettre en route. Sur ces entrefaites arriva la fête du Neurouz (nouvel an), et, pour la célébrer, les passagers portèrent sur l’îlot ce qu’ils purent trouver dans le navire de menu bois, de feuilles de palmier, de chiffons et ils y mirent le feu. Soudain l’îlot s’agita, trembla sous leurs pieds. N’étant pas éloigné de l’eau, ils s’y jetèrent et s’accrochèrent aux embarcations. A l’instant l’îlot s’enfonça dans les flots, produisant un tel remous qu’ils faillirent tous se noyer et ne se sauvèrent qu’à grand peine, en proie à la plus vive frayeur.
Or, l’îlot n’était qu’une tortue endormie à fleur d’eau ; réveillée par la brûlure du feu, elle s’était enfuie.


Le pays des serpents
Il y a, dans la mer, diverses sortes de serpents, amis dans l’eau ils ne font pas grand mal. Les plus redoutables sont ceux qui habitent les montagnes, les défilés, les régions arides, loin de l’eau. Dans les montagnes d’Oman, il y en a qui tuent instantanément. Dans le pays situé entre Sahari, qui est le port d’Oman, et les montagnes du Nahmad, se trouve un endroit où personne ne passe ; on le nomme Vallon des Serpents. Il y a là, dit-on, des serpents, longs d’un pan ou plus encore, qui se replient, joignant la tête et la queue, et d’un bond s’élancent sur les cavaliers ; leur piqûre tue à l’instant ; leur haleine aveugle et donne aussi la mort. Lorsqu’un voyageur se hasarde par là, ils viennent sur lui en foule et ne le manquent pas, tout le long du chemin. C’est pourquoi la traversée de cette région a été abandonnée.


Les anthropophages
Tous les peuples qui habitent Fansour, Lâmeri, Kala, Qaqala, Daïfar et autres terres sont anthropophages ; mais ils ne mangent que leurs ennemis, par esprit de vengeance et non par besoin de manger. Ils coupent la chair humaine en lanières qu’ils font sécher et préparent de diverses manières.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.