: Art de la fugue et intrigue policière
La pièce est composée comme une partition et s’inspire du procédé de la fugue ou du
ricercare (c’est à dire une série de variations autour d’un thème). Ces formes musicales
donnent l’impression à l’auditeur que le thème « fuit » d’une voix à l’autre ; pourtant
chacune des voix est nécessaire au développement de la suivante.
Ainsi, les cinq protagonistes de la pièce (cinq voix) donnent lieu à cinq variations autour
d’un thème unique et obsédant : la soirée d’hommage consacrée au père. Cinq « points de
vue » qui se déclinent et s’interrogent l’un l’autre, au sein d’une scène-cadre commune, la
cérémonie elle-même. Celle-ci structure les liens entre les personnages par une série de
rendez-vous (situations ou répliques) en même temps qu’elle exacerbe leurs divergences,
comme le contrepoint en musique. À chaque variation, cet espace-temps se concentre ou
se dilate, mêlant réalité et projections fantasmées, double-sens et retours dans le passé.
Cinq variations, cinq entrées possibles dans le mystère des Zorn. Selon les principes de
l’énigme policière, celles-ci révèlent à chaque fois un indice supplémentaire.
Existe-t-il une vérité que le mythe dissimule ?
Le mythe est-il le seul récit possible pour accepter la réalité ?
Olivier Balazuc
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