Notre élan de liberté se cogne chaque jour avec violence au mur du libéralisme – c’est un comble. Les lois économiques soumettent les Etats et réduisent partout l’homme à une marchandise. Le chômage est une donnée intégrée comme l’est le réchauffement climatique. La misère sociale s’accompagne d’une absence de mots pour se dire et la résignation a remplacé la révolte - tout comme l’indignation nous empêche de passer à l’action.
C’est le règne des marchés (qui ? quoi ?).

La novlangue s’insinue dans nos chairs et un tas de concepts savamment distillés par les médias nous empêchent de penser par nous-mêmes une alternative à ce monde-là. Obscure signe des temps : ceux qui nous gouvernent se dissimulent derrière ces mots nouveaux qui font peur au peuple, dont la liste s’allonge chaque jour...

Il est temps de parler ensemble, de crier ensemble, de rire ensemble, et de penser ensemble des alternatives pour demain. Le théâtre est au cœur de la cité. Sa dimension politique est indéniable et le public (partout où on le rencontre) exige de cet art qu’il le fasse grandir et le pousse en avant.