Catherine Froment revient au Théâtre Sorano du 21 au 23 janvier 2016 avec une création originale dont elle porte l’écriture et la mise en scène.
Le Retireur des eaux est une première car elle partagera le plateau avec d’autres acteurs : à ses côtés, Séverine Astel et Alex Moreu, des compagnons de route qui ont déjà collaboré avec elle.
Un pas de plus dans une écriture théâtrale qui s’affirme dans un univers aux frontières ténues entre performance et théâtre.

« Pour moi, la situation actuelle est un peu à l’image d’une personne qui aurait perdu pied et n’arrive plus, au fur et à mesure qu’il nage, à évaluer la distance qui se creuse entre ses pieds et le fond marin : -J’ai voulu arriver à la fin de moi-même et j’ai finalement perdu jusqu’à la connaissance de mon nom -. »
Le spectacle propose de revenir à l’Histoire grâce à un questionnement du conditionnement des corps à l’intérieur de celle-ci. Les trois Retireurs des eaux qui déboulent sur le plateau sont des chevaliers du ratage : ils apprennent à être perdants, plus ils avancent, plus ils sont désarmés face à toutes les choses de la vie, ils fonctionnent totalement à l’inverse.

Le Retireur des eaux est le nom intégral voué au personnage de Moïse, c’est-à-dire non pas celui qui est –uniquement- sauvé mais celui qui agit.
Il est abandonné sur l’eau, puis sauvé des eaux et, par la suite, il sauve à son tour son peuple en traversant les eaux. Métaphore de l’enfantement, mais comme si la nature l’enfantait. Les corps des acteurs renaissent avec les matières et l’on assiste à des performances extrêmes qui imposent une poésie vivante.
Le « Retireur des Eaux », littéralement celui qui se met « ex-hodos » c’est-à-dire « hors de la route ». Il faut sortir de l’époque pour inventer sa propre route.
Se retirer soi des eaux. Le public est invité à un exode intérieur.