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: Une oeuvre de parole

Le choix de l’adaptation d’une oeuvre aussi magistrale demande à la fois de l’humilité et de la déraison. Quel angle, quel parti pris adopter ?


Le roman de Dostoïevski est intensément théâtral. Comme au théâtre, tout au long de l’oeuvre, la parole règne. Confidences, déclarations, altercations, délires, imprécations, suppliques, interrogatoires… les personnages se révèlent aux autres par le discours, souvent débridé. Les actes sont en adéquation ou radicalement contradictoires avec les mots dits.


D’autre part, le récit est une grande saga ou de multiples personnages croisent leur destin. Un roman-fleuve que l’adaptation ne peut que réduire. Rien ne sert d’y résister, au contraire, il nous appartient, de saisir le livre à son origine, de le recomposer et de le contracter, afin de faire entendre l’essence des personnages inoubliables qui l’habitent.


L’adaptation de Philippe Honoré prend ce récit multiforme par un angle de vision, celui d’un personnage du roman, et ne lui fait raconter que ce qui le concerne. Comme un témoin le ferait.


C’est autour du personnage de Grouchenka que se construit le spectacle. Sa voix se déploie sur la scène pour que résonne en nous l’écho de ce qui s’est passé.

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