C’est assez rare pour une autrice de voir “l’envers” de son texte dans une mise en scène et de retrouver la source de ce qu’a provoqué l’écriture, sous une forme inattendue.
Betty Heurtebise a réussi cette prouesse.
Je ne sais pas comment elle y est arrivée.
Sa dramaturgie est construite dans un espace visuel et sonore tel que les désirs des corps qui veulent s’échapper d’eux-mêmes sont tangibles, visibles.
Les corps sont graphiques et phoniques dans un rapport subtil entre la présence des comédiens et leur extension esthétique.
Ce ne sont pas les personnages qui sont incarnés mais leur désir.
Incarner le désir de rien, ce n’est pas rien !