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Accueil de « Le Mystère de la météorite »

: Note d’intention

Aux alentours de Chinguetti, il y a quelques milliers d’années, une météorite est tombée. Elle est de dimensions gigantesques. Les légendes locales interdisent de la montrer aux occidentaux. Sidi Ahmed, le seul « guide » y ayant amené un occidental, meurt de façon violente dès son retour. Le commandant Ripert, chef de poste à Chinguetti, le seul occidental à l’avoir vu en 1916, ne pourra jamais en retrouver la piste ! La seule preuve de sa bonne foi : un fragment de météorite qu’il a ramené de son périple nocturne. La communauté internationale, en émoi après l’analyse de ce fragment, dépêchera des scientifiques et organisera de nombreuses expéditions. Mais aucune d’entre elles ne ramènera la moindre information.


Comment se peut-il que pareil phénomène reste invisible ?
Il faut percer ce mystère et retrouver « la plus grande météorite du monde ». L’enjeu est de taille !


Alors, en 1934, le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (puisque la Mauritanie est alors un département français) envoie un jeune naturaliste, futur botaniste, océanographe et ichtyologue, futur directeur de l’institut Français d’Afrique Noire à Dakar, futur professeur au Muséum, un tout jeune passionné du désert, un homme dont le sérieux est déjà reconnu par tous, même si son caractère en fait parfois figure d’ « original » : Théodore Monod. Il est alors âgé de 32 ans. Cinquante ans plus tard, après avoir quadrillé rigoureusement le désert autour de Chinguetti, il déclarera à ses pairs que la fameuse météorite reste introuvable, et qu’il y a dû avoir méprise quant à la nature de l’objet observé. Mais dit-il vraiment la vérité ? Peut-être n’applique-t-il que la légende locale : « les occidentaux ne doivent pas approcher la météorite. » En l’an 2000 Théodore Monod s’éteint emportant avec lui une part du mystère. S’il n’a, a priori, pas découvert la météorite, si sa matérialité reste encore invisible, il aura donné naissance à un mythe véritable, un nouveau « mythe moderne ».


Quel mystère, quelle lecture symbolique sur l’histoire de notre planète et de notre humanité, cette météorite nous raconte-t-elle ?


Le prétexte formel de cette énigme, que nous appelons « le mystère de la météorite », nous permet, à travers cette action centrale, de révéler des personnages, de donner à entendre les réflexions philosophiques et les travaux scientifiques de cet homme qui traversa un siècle d’histoire à la vitesse du chameau, comme si cette allure lui avait été nécessaire pour observer la terre, l’univers et comprendre ses contemporains.


S’intéresser à Théodore Monod, c’est suivre pas à pas un parcours, une pensée. Le parcours d’un homme dans le désert. C’est une longue méharée à travers le XXème siècle. Une longue méharée à la recherche de ce qui fonde l’humanité. C’est suivre le parcours d’un homme de Foi, n’appartenant à aucune chapelle, un témoin et un acteur du siècle dernier. Un homme qui osa affirmer que la quête ne s’est pas interrompue, qu’elle continue encore et continuera tant que l’Homme existera.


Laurent Vacher
Benoit Di Marco

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