Je tiens à suivre les notes de l'auteur concernant le nombre de comédiens sur le plateau qui interpréteront plusieurs rôles. La nécessité de transcrire le texte dans des espaces multiples, comme le sont les personnages, occasionnera une scénographie simple, épurée, mêlant le monde du travail (entreprise) au monde privé (maison) ainsi qu'au bloc opératoire ( médecine). Peu de mobiliers.
Quatre grands écrans diffuseront des vidéos où se mêleront des publicités, des vidéos d'interventions chirurgicales plastiques, des clips vidéos, des témoignages concernant les discriminations sur l'apparence physique, des extraits d'émissions de relooking mais aussi des images de congrès, des colloques. Certains passages du spectacle seront retransmis en direct.
En ce qui concerne l'ambiance, l'entreprise et la médecine étant des secteurs comprenant des sons particuliers, il me paraît indispensable que l'environnement sonore soit intégré au travail du plateau par des enregistrements/bruitages. Il est aussi envisagé une à deux chansons pour Lette et une chanson en choeur. La mise en scène doit détenir un rythme soutenu puisque le texte de Mayenburg joue avec le temps, le compresse au même titre que l'urgence imposée par le commerce, ce qui engendrera l'occupation de l'espace scénique de façon permanente, puisque les acteurs resteront sur le plateau la totalité du spectacle. Un espace central, une cage de plexiglas, sera mise en évidence dans le dispositif.
Elle accueillera les différentes interventions médicales du chirurgien Scheffler. Une sorte de lieu où la quête de l'illusion devient réelle voire synonyme de magie, un lieu attirant et repoussant( les hommes aimerait bien voir comment ça se passe tout en redoutant la charcuterie, et c'est ce qui nous est donné à voir dans les émissions racoleuses, pseudo reportage des coulisses de la chirurgie esthétique).

Lionel Armand