: Notes d’intention
Ecriture en mouvement
« Le travail s’est fondé sur le conflit interne de celui dont la famille ne « cadre » pas dans les limites de la « normalité ». Comment faire avec cette différence sachant que sa propre identité est le problème, qu’on est exclu d’avance ? Que faire avec les sentiments que nous inspirent ces individus que l’on aime et déteste de la même façon irrémédiablement ?
Conscients de l’universalité de la question et craignant la généralité, si peu utile quand il s’agit de théâtre, le travail de recherche vise à aborder ce conflit existentiel depuis des archétypes vraisemblables et, en même temps, originaux. Des êtres fragiles qui ont recours à la violence pour communiquer.
La recherche a commencé par la nécessité de créer un noyau de base (les membres de
la famille). Nous avons envisagé les différents rôles possibles et finalement opté pour une
configuration familiale inhabituelle: la grand-mère, sa fille et ses quatre petits-enfants.
L’absence de la figure paternelle a été un choix déterminant et accepté comme un
risque. Cette omission a, peu à peu, justifié les complexités de chaque membre de la
famille Coleman et nous a permis d’explorer en détail les caractéristiques des personnages
dans leur recherche d’une certaine identité perdue : celle du nom paternel.
Comment les enfants sont nés ? Quelle était leur histoire ? quel sens lui donne chacun et comment cela détermine ses relations avec les autres ? Une fois ces questions clairement établies, nous avons parié sur la technique de l’improvisation dans toutes sortes de situations quotidiennes.
Le travail s’est déroulé sur 3 mois d’improvisations et d’écriture pour arriver peu à peu à la composition des personnages, leurs caractéristiques et leurs liens, puis enfin au texte définitif.
Mise en scène
Le public entre dans la salle comme à l’intérieur d’une maison, chez la famille Coleman.
L’espace est réaliste, l’accumulation d’objets, la superposition des styles et mille détails
racontent cette famille.
L’interprétation des acteurs est ancrée dans le quotidien bien qu’en permanence au bord
de l’absurde.
L’espace met les acteurs dans une grande proximité avec les spectateurs. Le public est un
intrus privilégié d’un moment de vie dans le monde de la famille Coleman. »
Claudio Tolcachir
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