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La Maladie de la mort

+ d'infos sur le texte de Marguerite Duras
mise en scène Sandrine Gironde

: Note d'intention

« J’écris sur la crête des vagues » Marguerite Duras


Je décide de travailler sur La maladie de la mort et de m’intéresser particulièrement à l’oeuvre de M. Duras parce qu’elle rentre en résonance avec ce que je suis aujourd’hui.
Parce qu’elle touche à des lieux ignorés, me permettant de les interroger.


La maladie de la mort fait partie de ces textes où M. Duras raconte cette douleur humaine, cette parole qui touche du bout des doigts avec précaution et rage ce que l’être a de plus intime, de plus sensuel et de plus cruel.
L’impossibilité essentielle d’aimer, de se livrer à l’amour, la nécessité de mourir à soi dans l’amour, d’en rester définitivement changé et en devenir permanent.
Le désir, dans son absence ou dans son attente, dans ses débordements et dans ses obsessions, dans cette nécessité qui nous rappelle que nous sommes vivants.


Aussi, la quête de l’autre et de soi-même que représente l’amour :
Il y a autant chez Duras cette volonté « d’atteindre l’incommensurable autre », que chez Beckett « ce qui permet d’échapper ou de parvenir à l’impossible moi ».


La maladie de la mort est un texte profondément ancré dans le sensible, un texte troué, n’en finissant pas de faire résonner le silence, cette attente de la parole juste.
« Tout le travail a été fait pour réduire ce livre à sa maigreur, à ce qu’il n’était plus possible d’effacer » Marguerite Duras - Libération, janvier 1983.


Ce qui m’intéresse est cette aride et sensible densité de la langue.
L’enjeu de porter à la scène cette écriture en suspens, parfois inoccupée, laissant apparaître des endroits emplis d’inconnues, de murmures entrant en résonance avec les mots, en silence, la rendant ainsi terriblement troublante.
L’enjeu de mettre en scène les voix de ces corps, désertés, immenses, entre sommeil et marées.


Aussi :
La forme du récit me permet d’entrevoir des résonances et des coïncidences avec ma manière d’aborder l’acte théâtral et poétique. L’écriture de La maladie de la mort, parce qu’elle est proche de l’oralité, invite à l’inscription du théâtre dans le récit.

Sandrine Gironde

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