Voilà un spectacle à l’initiative de Nicolas Bouchaud, conçu à partir des 3 heures d’entretien entre Régis Debray et le critique de cinéma Serge Daney filmées par Pierre-André Boutang pour Arte. Nicolas Bouchaud a travaillé à l’adaptation du texte avec le metteur en scène Eric Didry et Véronique Timsit. Il faut lire la préface que Nicolas Bouchaud a écrite pour la publication du texte où il explique son parti pris, comment il a construit cet...

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Il s'agit d'un de ces spectacles miraculeux, qui naissent comme un croquis vif, et possèdent une telle densité qu'ils deviennent « cultes »… La parole est celle de Serge Daney, qui fut critique de cinéma à Libération et aux Cahiers, et s'entretint avec Régis Debray en janvier 1992. Nicolas Bouchaud et Eric Didry ont conçu ensemble ce moment. Le premier le joue sous le regard de l'autre...

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Serge Daney (1944-1992) est un type bien. Serge Daney a eu une démarche sans commune mesure vis-à-vis du cinéma en particulier et de la pensée en général. Serge Daney est un passeur, un transmetteur unique en son genre. Un homme qui abolit les frontières où qu’elles soient. Serge Daney n’est plus Heureusement, une magnifique évocation nous le restitue le temps d’une représentation, et quelle représentation ! L’on se dit que Serge Daney...

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Le comédien Nicolas Bouchaud, mis en scène par Éric Didry, réussit la gageure de donner corps à la pensée ludique, politique et toujours à sauts et à gambades de Serge Daney. Instaurant du jeu avec son matériau – le documentaire de Pierre-André Boutang et Dominique Rabourdin intitulé « Itinéraire d’un cinéfils » –, « la Loi du marcheur » trouve la bonne distance, l’élégance : la règle du jeu ?...

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Le théâtre est un art où les morts viennent saluer, à travers les acteurs, à la fin de la représentation. Parfois, ils font mieux encore : ils viennent parler, comme le fait le critique de cinéma Serge Daney (1944-1992), dans La Loi du marcheur, à travers un acteur, Nicolas Bouchaud. Cela se passe au Théâtre du Rond-Point, à Paris, dans une toute petite salle (86 places) sous les toits, propice à la confidence...

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Quelque temps avant sa mort, Serge Daney, critique de cinéma aux Cahiers du Cinéma comme à Libération et auto-proclamé 'ciné-fils', accordait des entretiens à Régis Debray pour un film réalisé par Pierre-André Boutang et Dominique Rabourdin. Nicolas Bouchaud (que l’on a vu notamment dans les mises en scène de Jean-Louis Sivadier) se fait le passeur de cette parole. "Le cinéma, c’est l’enfance", dit Daney, et de nous faire partager sa découverte...

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Restituer vivant le propos critique et pédagogique de Serge Daney, ou utiliser le théâtre comme lieu d’expression d’une pensée cinéphile, tel est le pari réussi de Nicolas Bouchaud sur la scène du Rond-Point. La démarche ralentie de John Wayne projeté en cow-boy usé (Rio Bravo), le pas calé sur la rythmique de « Sign o’ the Times » de Prince ; un jeu-questionnaire avec le public sur, par exemple, les films magnifiques à voir mais ridicules à...

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On connaît surtout le comédien Nicolas Bouchaud grâce à la virtuosité de son jeu dans les spectacles de Jean - François Sivadier. S'appuyant sur "Itinéraire d'un ciné-fils", l'entretien que Serge Daney accorda à Régis Debray,, il change radicalement de registre. Sous la baguette d'Eric Didry il devient Daney, cinéphile et critique dont la pensée en fusion reste une référence majeure aux yeux de tous ceux pour qui le cinéma n'est pas mort...

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Il marche de long en large en fumant cigarette sur cigarette, à peine dissimulé par un écran posé comme un page blanche. Le public est enfin installé et Nicolas Bouchaud, acteur, entre franchementsur le plateau clop au bec et bouteille de JB à la main. Il nous regarde, prend la mesure de son auditoire, comme avant un duel où l'on jauge l'adversaire. « La loi du marcheur » est un spectacle écrit à partir d' entretiens que Serge Daney, célèbre...

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Nicolas Bouchaud durant les près de deux heures que dure le spectacle est presque toujours debout , toujours en mouvement, il marche beaucoup comme le suggère le titre La loi du marcheur mais surtout l'intelligence de la mise en scène d'Eric Didry lui permet d'appliquer sa formidable énergie au texte en intercalant des scènes tirées de Rio Bravo, exploitées de diverses manières, jouant comme un enfant de dix ans avec John Wayne, Dean Martin...

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