: Intentions de mise en scène
L’Inattendu c’est à la fois ne plus attendre et être surpris.
L’utilisation de plusieurs formes d’expression peut être fatale à la réalisation d’une
pièce. Il s’agit donc de trouver le bon dosage pour créer une seule expression qui
sera théâtrale. Mon travail consiste à aiguiller les interprètes vers la représentation
où les perceptions doivent être multiples. Chaque spectateur doit avoir sa propre
lecture de la pièce et je me dois d’y contribuer. La parole, la musique, les images
projetées, la lumière, sont ici indissociables. Chacune de ces expressions participe à
ce langage.
La parole
Ce monologue, d’environ 1h15, est interprété par l’actrice Claudine Bonhommeau.
Face au public, la comédienne sera dans une économie de geste et de mouvement.
Il s’agit d’une adresse directe, donnée au public, une adresse frontale. Nous nous
attacherons à trouver cette présence de l’acteur : être présent, là, maintenant ; éviter
toutes interprétations psychologiques, éviter de rajouter du sens au texte, pour
trouver la sincérité, la justesse de l’interprétation. L’acteur doit se laisser jouer par
les mots et les situations et non l’inverse.
Le mouvement
Des séquences filmées donneront à voir les expressions du corps du personnage : le
mouvement. Elles pourront être considérées comme des images mentales qui
mêlent le rêve, le souvenir et la fiction. Les images projetées seront désaturées,
comme délavées par le temps. Ces séquences fragmentées n’illustreront pas le
propos, elles donneront simplement une autre perception du personnage : plus
intime, plus proche et plus sensuelle.
La musique
Cette pièce réunira sur scène deux musiciens et une comédienne. Comme dans
chacune de mes créations, je souhaite ici donner une place importante à la musique.
Elle sera parfois l’écho de la parole de Liane, parfois elle traduira l’environnement
instable où se déroulent les actions, puis sera une réponse à l’absence de l’être
aimé. Mathieu Pichon à la guitare et Franck Thomelet à la batterie seront présents
sur scène, ils formeront avec Claudine Bonhommeau un trio. La composition
musicale est assurée par Luc Saint Loubert Bié.
Espace scénographique
La pièce se déroule dans la chambre de Liane, il s’agit donc d’un intérieur.
L’extérieur quant à lui est omniprésent, il représente dans la pièce la menace, un
endroit dangereux.
Liane pense se protéger en restant clouée chez elle, entre ses quatre murs.
J’ai donc choisi de diviser la scène en deux : en avant scène l’espace de Liane et au
lointain l’extérieur ; ces deux espaces sont séparés par une sorte de grande fenêtre
occultée par des stores ; le mouvement (motorisé) des lattes révélera, au fur et à
mesure du temps qui passe, la présence d’un extérieur.
Ce mouvement d’ouverture accompagnera le personnage dans sa quête de l’autre.
Les projections se feront sur cette structure de stores, le mouvement d’ouverture des
lattes contribuera également à faire disparaître les images pour laisser une place
plus importante à l’instant présent.
Les stores pourront évoquer les bardages en bois des maisons en Louisiane, le
praticable où se placera la comédienne aura pour dimensions celles d’un lit « deux
places ». Des flacons de différentes couleurs apparaîtront du sol pour disparaître
dans les cintres. Un système de fils invisibles reliés à des moteurs permettra une
montée magique des flacons. Ils seront les seuls éléments colorés du spectacle.
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