: Notes de mise en scène
Adapter L’île pour en faire L’Egaré, donner un autre point de vue, celui du souvenir.
Le souvenir de deux enfants qui ont vu se dérouler sous leurs yeux une tragédie
froide et banale qui conduisit les gens de leur île à commettre l’irréparable, guidé par
leur peur et leur manque d’ouverture.
Aujourd’hui, ils ont vieilli. Avec eux sur scène, une jeune femme issue de la même
île, elle n’a pas connu ce temps et pourtant elle porte en elle cette violente histoire,
lourd héritage.
Donner à voir leur incompréhension, leur dégoût et leur rage d’appartenir à un
peuple capable de ce manque d’humanité.
Toujours dans la pudeur et la retenue, avec des fragments d’objets, de marionnettes
et de masques, comme des fragments de mémoires, ils racontent à nouveau cet
épisode de la vie de leur île. Mais les souvenirs sont déformés par leur ressenti, et
les images se tordent donnant aux scènes leurs visions intimes et métaphoriques.
Grâce à leur témoignage ils tentent de redonner sa place à « l’Egaré », celui qui fut
si vite oublié, et qui a pourtant été victime de la peur abêtissante et meurtrière des
îliens.
Cet homme dont le seul tort était son dénuement, sa solitude et sa différence.
Préférer la poésie sonore et visuelle à l’anecdote et témoigner des émotions et des
images intimes. Et bien sûr redonner l’espoir à cette histoire au travers des enfants
qui ont grandi et qui luttent en témoignant de la barbarie de leurs ainés.
Lou Broquin
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.