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L'Homme qui rit / Renzo le partisan

mise en scène Barbara Nicolier
Création à partir des textes L’Homme qui rit de Antonio Negri, Renzo le partisan de Antonio Negri,

: Extrait de L’Homme qui rit (critique de la politique)

Radio Choeur
Depuis plusieurs jours, la police le recherche partout… L’enterrement des gardes du corps morts lors de la fusillade a eu lieu… L’enlèvement a été revendiqué par de nombreuses formations d’extrême gauche. Certains se demandent si des services secrets étrangers ne sont pas impliqués dans l’affaire.


lumières


Le choeur
Et maintenant, que se passera-t-il ?


pause


La dynamique de l’enlèvement a été simple. Une auto s’est arrêtée et a bloqué le cortège des voitures de fonction. Derrière aussi, ils ont bloqué la route. Et puis les terroristes sont sortis de tous les côtés : ils ont tiré avec précision… sans pitié - que pouvaient-ils faire d’autre, s’ils voulaient l’emmener, Lui ? Ils les ont tous tués, sauf Lui. On aurait dit la guerre. Des journalistes ont parlé d’une puissance de feu géométrique : est-ce qu’il s’agissait d’une apologie du délit ou d’une simple description de l’événement ? Dans tous les cas, à la fin de la fusillade, ils l’ont chargé sur une autre voiture et ils sont partis…


pause


Et maintenant, que se passera-t-il ? Des corps jonchaient la rue, d’autres étaient morts à l’intérieur des voitures. Des policiers, des gardes du corps…


le choeur réfléchit


C’étaient des hommes…


pause


…« serviteurs de l’État », ils les appellent… Pour nous, ce sont seulement des « serviteurs », des prolétaires… Chaque prolétaire qui meurt au travail a une mort injuste… Mais pour les autres, ce sont des « serviteurs de l’État » et c’est cela qui est grave, des « gardiens de l’autorité » ! Vous pensez vraiment que quelqu’un va pleurer sur l’autorité perdue, sur l’autorité offensée ? C’est une drôle de comédie qu’on joue dans cette tragédie ! Nous, nous pleurons la mort des hommes…


pause


Faites attention : dans les prochains jours, l’enjeu, ce sera l’autorité de l’État ; et Lui, il sera condamné à mort. Non, soyons exacts : il sera abandonné, poussé au bord du précipice pour honorer l’autorité. On méprisera l’homme qu’il est. Lui aussi, l’État le traitera comme on traite les prolétaires et les serviteurs…

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