C’est au cours d’une « vente de garage » que Kiwi et Litchi mettent en scène la reconstitution de leur passé, entourés de vieux objets récupérés qu’ils utilisent librement pour nous faire revivre leur histoire...

À quelques jours de la tenue des jeux olympiques, le nettoyage de la cité amène l’élimination complète de certains quartiers malfamés et de leurs occupants. C’est dans ce climat de festivité et d’horreur que s’organise la vie clandestine d’un groupe de jeunes marginaux luttant pour leur survie. La présence policière menace sans cesse leur quotidien, fait de prostitution et de petits larcins. En dépit des plus cruels sacrifices, Kiwi, Litchi et les membres de cette étrange famille reconstituée partagent un rêve commun, celui d’acheter une maison en campagne.

Entre le récit et la manipulation, on passe d’une échelle à l’autre sans difficulté, suivant par moments les acteurs-personnages, pour les voir ensuite personnifiés par des têtes de poupées manipulées au bout des doigts, déambulant à travers une ville faite de plaques de voitures, de vieilles lampes et de bricoles. La simplicité des moyens, la puissance évocatrice des images créées par la rencontre d’objets bruts, et la justesse de l’interprétation renforcent le langage poétique du texte de Danis.