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Kids

+ d'infos sur le texte de Fabrice Melquiot
mise en scène Mélodie Berenfeld

: Contexte de la pièce

Kids est le résultat d’un travail mené par Fabrice Melquiot sur le conflit yougoslave qui se déroula entre 1991 et 1996. Il écrit cette pièce et Le diable en partage lors de ses différents séjours dans les Balkans entre 1998 et 2000.
La guerre civile en Bosnie-Herzégovine a opposé les minorités serbes, croates et bosniaques présentes dans ce pays. La dissolution de l’ex-Yougoslavie après la mort de Tito en 1980 fait renaître le nationalisme dans les différentes républiques qui composaient cette fédération. Façonnée par des siècles d’histoire, la population de Bosnie-Herzégovine est issue du mélange culturel entre des hommes et des femmes de nationalités et de religions différentes. Sarajevo, sa capitale, est à l’image de la diversité et du mélange culturel qui caractérisent toute la Bosnie-Herzégovine et elle devient, pendant le conflit, le théâtre d’une guerre urbaine où les habitants ne se reconnaissent plus.
La fable de Fabrice Melquiot se passe à cet endroit. Les personnages sont serbes, bosniaques, orthodoxes, musulmans et sont restés solidaires entre eux pour survivre à la guerre. À eux seuls ils représentent l’esprit de Sarajevo, celui d’avant la guerre, dans ces temps paisibles où chaque voisin était une voisin et non pas un ennemi. Dans la rue, au premier jour de paix, les passants sont des inconnus, des étrangers, des « schtroumpfs » que les caméras envoyées par l’Occident filment. Derrière, les tours des télévisions de Sarajevo donnent sur le boulevard Selimovic, mieux connu sous le nom de Sniper Alley, où sont tombés une partie des 1 500 enfants tués pendant le siège de Sarajevo.


Kids s’inscrit dans un contexte de guerre avec une parole forte, celle de la vie malgré la guerre, celle de la vie comme combat. Une vie dans laquelle promener son chien prend des allures de résistance. Celle de gens qui existent, qui travaillent et qui s’aiment puisqu’ils ne sont pas morts. Celle où, sous les bombes, les enfants continuent à apprendre – il ne faut pas mourir idiot – inventer des solutions pour continuer la vie, trouver « des bidons de flotte », pouvoir imaginer d’autres réalités, inventer des chansons ou lire Dostoïevski.
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