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Jean la Chance

mise en scène Jean-Louis Hourdin

: « Jean la Chance » de Bertolt Brecht : Un road movie

Cela arrive rarement : l’état d’amour, intégral pour une oeuvre.
Lorsque j’ai lu la pièce : le désir immédiat de la monter ;
Comme pour « Woyzeck » de Georges Büchner.
Comme pour les sketches de Karl Valentin et ce n’est sans doute pas un hasard, cette trilogie amoureuse. Et tant d’autres…
Comment se faisait-­il que les amoureux de théâtre ne la connaissent pas, ou si peu.
Il me fallait, sans délai, que nous partagions ce poème.
Une oeuvre à la fois savante et populaire, tragique et farcesque. Maillon inouï entre les premières pièces et les grandes oeuvres de la maturité, où s’élabore le système Brecht.
Aussi, plein de surprise devant le reniement de Bertolt Brecht sur ce poème ; il fallait s’y frotter, tout de, suite, le temps de trouver les moyens de production pour le monter en « grand » (2012-­‐2013).
Je m’y suis attelé passionnément avec les stagiaires des Chantiers Nomades en Aout 2010 à Pernand Vergelesses, puis récemment avec les élèves de l’EDT-­Corbeil Essonne, en février 2011 et bientôt avec les élèves de première année du groupe 40 du TNS. Nous présenterons ce travail d’atelier dans le cadre du festival Théâtre en Mai du CDN de Dijon.
Une farce dramatique (ou l’inverse) avec musique.
Une troupe foraine.
Le tréteau nu, avec seulement l’indispensable poétique.
Un homme, au centre, « fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui ».
Un homme, que les autres, au gré des rencontres, vont dépecer, déposséder.
Un homme à qui on arrache ce qu’il a.
Un homme qu’on empêche de se développer.
La dépossession prend de multiples formes.
Le théâtre, à nouveau, microscope de l’aventure humaine, laboratoire des beautés et des iniquités des hommes.
Un écorché sur le billard, mais trouble extrême : Jean n’est pas fâché.
Jean ne se révolte pas.
Jean n’accuse personne. Les vilénies qu’il subit, il les accepte, sans mot dire, ou le comble, il les excuse.
Il en devient plus léger, éternellement ravi, se fondant dans le ciel, la nature et l’espace, perpétuellement émerveillé d’être.
Comment ne pas être frères !

Jean Louis Hourdin

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