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J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne

+ d'infos sur le texte de Jean-Luc Lagarce
mise en scène Martine Amanieu

: Note d'intention

D’abord pourquoi cette écriture s’est elle fait entendre, s’est elle imposée à moi ? Peut-être parce qu’elle me parle, de moi, de vous, de mes incertitudes, de vos espoirs, de mes désirs, qu’elle met des clés sur les tourments de notre enfance, cette enfance avec laquelle je bâtis mes jours, dont je ne me lasse pas de cultiver la mémoire pour me rappeler d’où je viens, pour apprendre à vieillir avec elle, avec ce même regard pénétrant et effaré que porte l’enfant sur ses aînés, enfin peut-être que ce n’est pas tant l’histoire, ou les thèmes abordés, mais la façon de convoquer les mots, de les assembler, de les ouvrir in-lassablement vers un maximum de possible, pour continuer à éclairer cette part d’humanité que nous sa-vons posséder, avec laquelle nous composons chaque jour en secret, avec laquelle nous tendons la main à l’autre.
Il y’a une magie dans l’écriture de Jean-Luc Lagarce, même les mots les plus pauvres paraissent ap-paraître pour la première fois, « donner joie à des mots qui n’ont pas eu de rente tant leur pauvreté était quotidienne » disait René Char. J’aime cette écriture comme j’aime et me suis passionnée pour celle de Marguerite Duras, je trouve plus de liberté dans celle ci.
Dans cette pièce il est question de vie passée dans l’attente, entre femmes, nous nous attacherons à travailler les désirs, les solitudes, les lâchetés, les violences de chacune d’elle. Il est question aussi de l’ac-ceptation d’un certain pourrissement, et d’un espoir à l’encontre de la plus jeune, bien vivante et dési-reuse de vivre mais aussi prisonnière d’un affectif, nous nous attacherons à travailler les contradictions … Lagarce cultive les incertitudes, ici nous ne savons pas si le fils est vraiment rentré à la maison, s’il est là, dans la chambre, mourant ou juste convalescent. Chez lui les morts ne sont jamais vraiment morts.

Martine Amanieu

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