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J'ai terriblement envie de vivre


: A propos de « J’ai terriblement envie de vivre »

Nous approchons Tchekhov comme des amoureux, silencieusement, comme il était, tout en douceur, en essayant de garder la tête la plus froide possible… pour essayer de sentir le mystère qui se tisse entre sa vie et son oeuvre immense :
4500 lettres, six cent trente-cinq nouvelles, ses notes de Sibérie, ses carnets, 16 pièces, plusieurs milliers de lettres échangées…alors… en route !


Rêvons… de nous asseoir sur la terrasse de Melikhovo avec lui, de prendre un thé, en l’écoutant parler des gens, des paysans qu’il soigne avec patience, des arbres qu’il a plantés, de Tolstoï, de la nouvelle ou de la pièce qu’il est en train d’écrire, des paysages, de l’école qu’il fait construire ; regardons-le séduire une jeune fille, inventer des histoires drôles avec ses frères, écoutons son rire silencieux…


Rêvons encore… de voir ses yeux rieurs quand il se moque de ses amis « les gens de lettres », de voir ses yeux furieux quand il décrit la misère, la veulerie, la stupidité, le mensonge, l’indigence de l’administration russe…


En se promenant en sa compagnie, on sent quel homme simple et précieux il était, en partageant son expérience au coeur même de sa vie, on voit l’oeuvre se construire et peu à peu on « goûte » le mystère Tchékhov.


Comment ne pas être touché, bouleversé par cet homme qui lutte dans sa vie, dans ses textes, pour restaurer l’idée même qu’il a de l’humain.
Il doit s’extraire de sa condition d’esclave (au sens propre) pour tenter d’être un homme libre.
Il transcende ses douleurs, ses souffrances par l’art, en écrivant sans cesse et encore, en décrivant ses semblables… et lui même, avec au coeur une honnêteté fondamentale et une obsession de la vérité.


C’est sa quête absolue : observer le monde, les gens qui l’entourent et lui même, avec la plus grande honnêteté possible. Il nous tend un miroir qui peut nous permettre de retrouver notre dignité humaine, d’accepter notre grandeur et notre plus grande faiblesse.


Oui, comme le disait Gorki, « « il fait bon se rappeler un tel homme, votre vie recouvre aussitôt sa vigueur, elle reprend un sens clair. »

Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco

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