Né au Togo, d’une mère noire africaine et d’un père arabe, le personnage appelé « le Cousin » retourne, pour la première fois de sa vie, dans le pays d’origine de son père, un pays du Proche-Orient. Son objectif : y faire des recherches concernant une langue rare, trouver des personnes qui parlent encore cette langue.
À son arrivée, il est accueilli à l’aéroport par sa cousine. Celle-ci, à la suite d’une rencontre sans lendemain, est tombée enceinte. Elle risque donc, pense son père, de souiller l’honneur de sa famille… à moins qu’un homme n’accepte de la prendre pour femme.
Le père est prêt à tout pour que « la honte passe son chemin ». Aussi décide-t-il d’envoyer sa fille au-devant du Cousin avec pour mission de le « faire venir en elle » de gré ou par ruse.
Aussitôt arrivé, le Cousin commence ses recherches. Accompagné dans ses déplacements par sa cousine, il va à la rencontre d’hommes et de femmes de ce pays. Malgré tous ses efforts, son projet n’avance pas, tout comme celui du père pour sa fille. Or, le temps presse.
En fin de compte, le Cousin, pris dans les rets d’un piège grossier et poussé par l’amertume de ses expériences récentes, se décide à faire ce qu’on attend de lui : prononcer la phrase « oui, je la prendrai pour femme ».
C’est ainsi qu’à la place d’une langue, il trouve finalement une femme et un enfant. Mais c’était compter sans la fille qui, considérant que son Cousin n’est pour rien dans tout cela, préférera, dans un geste à la fois de générosité, de désespoir et de révolte, se donner la mort.
Libéré de son engagement, il ne restera plus au Cousin qu’à témoigner de cette histoire.