Etat des lieux retrace un parcours solitaire. Le seul en scène s’est donc naturellement imposé.

Ce journal de bord est le point de départ pour parler de la vocation. Qu’arrive-t-il à une jeune femme de vingt-deux ans qui atteint son objectif : être reçue au concours du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique ?

Sur scène, la comédienne retrace trois années en accéléré, au milieu d’une galerie de personnages. Que ce soit le professeur d’interprétation polonais qui impose un training et une discipline de fer dès le premier jour, que ce soit la comédienne désarmante d’Antoine Vitez, ou encore l’arrivée du metteur en scène qui brise les codes et les conventions théâtrales, l’élève comédienne est comme traversée par les professeurs qu’elle interprète. Ils se sont tant ancrés en elle, qu’ils ressurgissent avec leurs mots, leurs conseils, et leur humanité.

Ce marathon d’émotions ne s’interrompt pendant une heure qu’avec l’intervention de voix témoignant sur la vocation. Ces présences sonores accompagnent progressivement le personnage jusqu’à le hanter. Pourrais-je faire autre chose dans la vie ? Pourrais-je me passer du théâtre ? Et si à la sortie de l’école, personne ne venait me chercher ?