Renaissent les souvenirs embrumés de l'enfance : la place du village par la fenêtre, l’incendie de l’école, l’argent de la monnaie, la crise sur le trottoir, la mort du chien, les gâteaux brûlants de sa mère qui ne réchauffent rien pas même les cœurs, le visage de son père dans le rétroviseur, reflet d'un inconnu. Les regrets, les mots qu’on n’a pas dits et qui creusent aujourd’hui dans le corps de Jacques les sillons douloureux d’un deuil rendu impossible. Et puis le roulis est un spectacle vivant à la croisée des chemins du théâtre, de la vidéo générative et de la musique analogique live. A travers trois monologues épuisés et tremblants, l'acteur seul en scène interprète successivement les trois membres d'une même famille, nous livrant avec tendresse et cruauté, un regard incisif sur les carcans familiaux : la violence et l'amour larvés dans la banalité du quotidien, l'érosion du lien à l’autre au sein d'un foyer de classe moyenne.