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Et on est toutes parties

mise en scène Léa Chanceaulme

: Note d’intention de Kévin Keiss

L'idée est de se questionner sur des gens qui rompent avec les rails de leur vie, soudain, et bifurquent. Il ne s'agit pas de travailler sur des idéologies, enjeux politiques, positionnements intellectuels, volontés émancipatrices maîtrisées et théorisées. Mais de travailler sur l'irruptif, l'effusif, l'instinctif, ce qui s'impose à soi comme un "non" tout d'abord ténu, imperceptible, presque inaudible, un "non" qui s'ignore encore mais s'impose comme une évidence contre laquelle on ne peut aller.


"Fuir sa vie en cours pour mieux se l'approprier, la faire sienne" diraient Deleuze et Guattari. Comme un coup d'état au temps, à l'habituel, à l'admis. Mais aussi au rationnel.
Qui suis-je que je ne connais pas encore? Qui en moi s'affirme? S'exprime? S'évade? Se sauve? "Ça parle" dit Beckett "je ne sais pas d'où je ne sais pas qui mais c'est là, ça me traverse."
Avec Léa Chanceaulme, ce sont les forces qui nous agissent que nous souhaitons quêter d'avantage que celles qui nous régissent.


Trois femmes partent. Quittent leur vie. Appelées soudain par quelque chose. Quelque chose en elle et en dehors. Quelque chose de véritablement irrépressible. Voilà l'intrigue. Cela pose la question évidente de l'identité. De nos identités. Du rapport au féminin.


En cela écrire à deux, une femme et un homme, permet de ne pas tomber dans des réflexes qui seraient ceux de nos sexes. De nous poser en permanence la question de l'autre. De la nécessité de l'autre. De la tendresse immense pour ce qu'est l'altérité. De ce qu'il faut "déplacer" en soi pour la comprendre. Notre modus operandi fonctionne à la manière de co-scénaristes dont l'un travaillerait d'avantage sur la structure, le synopsis, comme le fait le showwrunner dans les séries américaines, l'autre écrit principalement les dialogues. Évidemment ces catégories sont poreuses et parfois interchangeables. Le plaisir et l'émulation résident dans l'échange entre nous. Dans la volonté de trouver un style simple et poétique parfois, prosaïque et lyrique s'il le faut, propre en créer un véritable souffle épique dans cette fable que l'on conçoit comme une pièce d'apprentissage. De soi et des autres.

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