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El Último Heredero (L'Héritier)

+ d'infos sur le texte de Jaime Lorca
mise en scène Jaime Lorca

: Intentions

Quand le premier conquistador est arrivé au Nouveau Monde, il est descendu depuis les sommets jusqu’à nos terres. Il est arrivé en chevauchant un animal fantastique et les ancêtres de nos ancêtres, à le voir ainsi, si étrange et si puissant, pensèrent qu’il s’agissait d’un être unique moitié homme - moitié animal.


Pendant des siècles, ils sont arrivés jusqu’ici, mais nos ancêtres savaient de qui il s’agissait : des commerçants, des fugitifs, des prêtres, des soldats, des fonctionnaires du roi, et des héritiers fortunés contraints de réaliser le dangereux voyage jusqu’à la Colonie pour jouir des richesses accumulées par leurs défunts parents. Ils ne descendaient pas des montagnes comme leurs ancêtres, ils venaient de la mer pour chercher le reste du butin.
(1er acte)


L’histoire se passe en Amérique à la fin du XVIIIème siècle. L’intérêt consiste à situer le récit inventé dans le contexte historique, politique, social et religieux de l’époque.


C’est une histoire de conquête et d’oppression présentée du point de vue et selon la perspective et tournure d’esprit des étrangers.


Se révèlent alors les passions et les misères des derniers conquérants qui se sont installés dans la colonie à la même époque qu’une génération de créoles (fils d’Espagnols nés dans la colonie) décidés à lutter pour l’indépendance et à investir toute leur énergie dans cette bataille.


L’histoire présente le drame de ces êtres peu éduqués qui, emportés par l’ambition, décident de se rendre au Nouveau Monde pour obtenir ce qu’ils n’ont jamais obtenu chez eux : la richesse et le respect.


Les dangers et l’isolement semblent valoir la peine au début de la conquête, mais au cours des années la récompense se réduit au minimum tandis que les risques à courir deviennent insupportables.


Le piège qui s’ajoute à aventure est que, s’il est difficile d’atteindre ce recoin du monde, il est pour ainsi dire impossible d’en sortir. C’est la malédiction de la ruée vers l’or que les étrangers n’ont jamais pu comprendre : la richesse est disponible pour ceux qui la désirent, mais elle se trouve à intérieur d’un labyrinthe dans lequel on peut pénétrer par des portes toujours ouvertes, mais qui ne servent que pour entrer.


Personne n’est heureux dans ces terres. Dominateurs et dominés vivent emprisonnés dans un paysage paradisiaque dont ils ne peuvent même pas jouir. L’homme crée sa propre prison et y reste enfermé.
C’est là le côté absurde de la situation. C’est là le labyrinthe.

Jaime Lorca

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