... est née le 6 juillet 1916 à Berlin-Grunewald. Proche des cercles d’Art Berlinois elle fait la connaissance du plasticien Hans Bellmer en 1953 dont elle deviendra la compagne jusqu’à la fin de ses jours malgré de nombreuses séparations.

L’année suivante elle s’installe avec lui à Paris dans un petit hôtel de la rue Mouffetard dénommé L’hôtel de l’Espérance. Ils y vivront douze années dans un relatif dénuement.
Le couple fréquente les Surréalistes et rencontre André Breton, Max Ernst, Joë Bousquet, Marcel Duchamp, Man Ray...
Elle commence à pratiquer le dessin automatique et l’anagramme.

En 1956 elle expose ses dessins à la Galerie Parisienne « Le soleil dans la tête ». Atteinte de schizophrénie, elle est internée pour la première fois en 1958 ; la même année elle publie Notes d’une anémique. À partir de septembre 1961, elle est admise dans le service psychiatrique de l’hôpital Sainte-Anne. Henri Michaux lui apporte encre, pinceaux, papier et l’encourage à continuer à dessiner et à écrire.

En 1965, elle entreprend la rédaction d’un roman, L’homme-Jasmin qui deviendra l’un de ses textes les plus connus.
Suite à un accident vasculaire cérébral en 1969, Hans Bellmer devient hémiplégique et plonge dans un profond mutisme. Cette année-là, elle publie Sombre printemps.

En 1970, alors qu’elle multiplie ses séjours à L’hôpital, elle termine l’écriture de L’homme-Jasmin et de Vacances à Maison Blanche.

Le 19 Octobre lors d’une permission de sortie accordé par son médecin, elle met fin à ses jours en se défenestrant depuis le balcon de l’appartement de la rue de Plaine qu’elle partage avec Hans Bellmer.