: Note d'intention de Grégoire Faucheux, scénographe
La chambre comme refuge :
Les formes courbes du cocon que l’adolescent n’a pas encore quitté. Le lit
comme mobilier central de la chambre (lit-bureau, lit-bibliothèque, lit-séjour,
lit-cantine, lit-etcetera, bref, lit-chambre). Le public est invité dans cette
chambre, il y prend littéralement place. Il s’agit donc d’un dispositif, outre
multifrontal, immersif. Il n’y a pas de scène à proprement parler. Seulement
un lit. Il n’y a pas de sièges à proprement parler. Seulement des coussins.
On se fait une place ici où là, entre instruments, vêtements et autres objets
fétiches qui trainent par terre. (On s’incruste dans l’intimité de nos hôtes, nos
semblables, nos potes.) Il y a des bouts de murs et des bouts de sol, tout en
courbes, à squatter, où se vautrer. (On serait bien tenté de grapher un peu
par ci par là.) On s’installe par terre tout autour du lit. (On se chamaille un
peu pour avoir au moins un coussin.) La chambre serait-elle ainsi devenue un
immense lit ? On joue de la musique, on dit quelques mots, on compose. Et on
publie en ligne. Sur les murs de la chambre apparaissent alors, vidéoprojetés,
réseaux sociaux, likes et amis. D’autres images, plus floues, plus abstraites,
apparaissent, disparaissent, transparaissent. Serait-ce une hallucination
collective ? On finira par jouer un concert tous ensemble, nous ici et ceux
en ligne. Il ne s’agit donc pas de représentation, mais plutôt d’expérience
commune, de partage, d’échange. Serait-ce une création collective ?
mai 2015
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