theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Cent culottes et sans papiers »

Cent culottes et sans papiers

+ d'infos sur le texte de Sylvain Levey
mise en scène Anne Courel

: Pistes scénographiques et de mise en scène

L’objectif consiste à inventer un dispositif simple et ludique afin que ce spectacle puisse vivre à la fois dans un théâtre et hors les murs. Ce sera donc une proposition théâtrale autonome, facile à transporter afin qu’elle puisse aller à la rencontre des spectateurs dans les maisons publiques, les foyers ruraux, les écoles ou tout autre lieu de partage.


On s’offrirait un rêve, on partirait du postulat que l’école serait pour tout le monde, qu’on pourrait y grandir à l’abri de la haine et de la bêtise : l’ombre de Jules Ferry planerait, tous les espoirs seraient permis !
La scénographie doit évoquer – dans un premier temps - univers calme et sûr de lui.


Parallèlement, il s’agira de développer une dynamique de jeu privilégiant de courtes scènes, très rapides, traversant le temps sans respect de l’histoire.


Concrètement, la scène est le tableau noir, on est dans une boîte noire.
Nous sommes ensemble dans une école que tout le monde (re)connaît et qui nous appartient à tous. Une école esquissée par ce qui émerge de nos souvenirs communs de citoyen en herbe ou de citoyen plus expérimenté : l’odeur de la craie, le tableau à effacer, les récitations de poésies, les globes et les cartes, les fautes d’orthographe et l’encre qui tache, les pupitres, les tables de multiplication, les chaussons de gymnastique, le porte manteau à sa taille et à son nom, les billes et l’élastique, les genoux dans la terre, les odeurs de la cantine, les frises qui écrivent le temps qui passe, la « souris verte », les poèmes de Desnos, Maurice Carême et Prévert, l’arrivée des chansons de Mickey 3D au répertoire mais aussi La Marseillaise et derrière, au loin, des notes de « Maréchal nous voilà », l’équerre et le compas, le survêtement trop court, la cagoule qui gratte, l’odeur de la colle en bâton, les dessins affichés, la voix de la maîtresse, les ballons coincés sur le toit, le bitume de la cour, les grilles qui délimitent l’univers autorisé, les bonbons interdits… tout ce qui fait que l’on apprend à vivre ensemble et que l’on se construit un monde à conquérir.
Il nous faudra inviter les spectateurs à circuler avec nous dans le passé et le présent. Au fil de la représentation, les mots de Sylvain Levey, les chansons et les objets servants de support au récit construisent une drôle de fresque bancale en complicité avec le public.


Tous ne seront pas présents ni représentés ; nous sommes dans un monde de souvenirs évoqués, invoqués parfois, un univers poétique où les supports, comme dans les rêves, ont une logique interne. Tel objet existera sous forme d’une ombre, pour d’autres nous aurons envie de la matérialité de l’étoffe, de la trivialité du vêtement, tel autre n’existera que dans les mots… souvent nous vous les chanterons !


Peu à peu on devine un fronton, pas très droit – on dirait qu’il tangue et prend de la gîte, mais il résiste !
C’est fragile mais incontestablement, on devine les mots LIBERTE EGALITE FRATERNITE écrits en lettres-objets (ce pull abandonné ne dessinerait-il pas un N ?), en lettres projetées, en ombres portées comme un engagement plein d’espoir.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.