Sa pièce Caterpillar, écrite à la suite de la troisième Ruche Sony Labou Tansi, a été éprouvée au cours du premier Chantier ; à la suite de cette première expérience du plateau, Hawa Demba Diallo a profondément repris sa pièce, mûrissant son texte au travers de plusieurs versions successives de réécriture. C'est cette mouture beaucoup plus aboutie de Caterpillar que j'ai proposé à Jean- Luc Baillet, directeur du Centre Culturel Français de Bamako, de travailler au cours d'un atelier "Passage à l'acte" qu'il m'a demandé de diriger sur le plateau du CCF.

Dans les conditions d'une "vraie" mise en scène (distribution, régies, scénographie sommaire, présence continue de l'auteure, affinant encore telle ou telle réplique), ces deux semaines de stage se sont conclues par une présentation publique du travail en cours, qui a éveillé une forte curiosité dans les milieux du théâtre à Bamako.
Devant une salle comble, Caterpillar a été reçu avec grand intérêt, voire avec enthousiasme, à la fois à cause d'un sujet rarement abordé au théâtre (le sort peu enviable des "petites bonnes"), d'une langue "populaire" réinventée, et de la qualité des jeunes comédiens.