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Cairn

+ d'infos sur le texte de Enzo Cormann
mise en scène Hélène Soulié

: Axes de recherche

La lecture de la pièce nous évoque un langage cinématographique (déjà exploré dans l’adaptation du prologue), dans la parole, et dans la description des lieux où se déroulent les séquences. Nous passons brutalement d’un lieu à l’autre (rue, bureau du patron, salon-fumoir, ateliers de l’usine…), et Cormann, dans ses didascalies, nous en donne des descriptions précises, archétypées et imagées. Nous passons sans cesse du dedans au dehors, de la pure fiction à des images plus en prise avec le réel, mais au final, ces décors plantés ne sont là que pour mettre en exergue des archétypes de relations humaines, et rien n’a autant d’importance que le texte lui-même, les idées qu’il développe, les mots qu’il défend.


Ainsi, nous envisageons une scénographie reprenant un procédé de tournage cinématographique en studio, consistant à projeter le décor (pour un trajet en voiture par exemple) sur un écran de transparence, la scène jouée se déroulant devant.


Des conditions d’un tournage de cinéma, nous ne reprendrons que ce procédé de projection des décors en arrière-plan des comédiens, afin de poser ces images claires, filmées au préalable, des lieux où se déroule l’action. Seuls seront sur le plateau les éléments de décor et accessoires nécessaires au jeu, ceci dit très épurés et pas forcément naturalistes. Nous poursuivons ici l’interrogation entre (images censées représenter le) réel et fictionnel (plateau de théâtre, invention).


Cette proposition nous permet de résoudre à la fois l’apparition de certains personnages "surnaturels" (Grand, le chien qui parle, ou Jack Kerouac…), à la fois la chronologie non linéaire de la pièce (écriture très cinématographique, aller-retours, flash-back…).




Lettre d'Enzo Cormann à Hélène Soulié


Bonjour, Vous manifestez une belle énergie dans la conduite de ce projet, une vitalité qui me réjouit. Je suis évidemment très curieux de visionner la séquence de Cairn en enfant rebelle. Dans mon esprit, la pièce est conçue pour être jouée “à cru” : une troupe, un plateau. Un théâtre “élémentaire”, un théâtre “de parole”. Le chien Grand a deux oreilles de chien et une queue de chien — pour le reste on dirait Danny Con Bendit ou Dustin Hoffman — voire Woody Allen (je vous laisse le soin d’imaginer les “races” correspondantes). Le practice indoor de golf est tout en son (ding-ding, ou plutôt bling-bling, n’est-ce pas ?). Avons-nous “réellement” besoin de “vraies” armes ? Je vous pose la question (vous connaissez la réponse des gamins de six ans : trois doigts suffisent à croquer une arme ultra crédiblement létale...). Un trait de craie sur le plateau vous fera un fil d’équilibriste crédible et suffisant. Mais au total, un seul conseil : (re)lisez le prologue d’Henry V de Shakespeare. Bon vent, belle fortune, et tenez-moi au courant ! Bien à vous tout(e)s - Enzo Cormann

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