Il s’agit d’écriture multi-supports (film, texte, musique), imaginée après deux ans d’études, de voyages, de rencontres sur le thème du « Comment vivre aujourd’hui dans les utopies architecturales d’hier et de demain ».
Pendant plus de deux ans, nous sommes partis à la recherche d’un « coupable » désigné après avoir entendu par hasard une phrase d’une habitante au 16e étage d’une tour HLM de la banlieue-est, nous montrant du doigt les barres alignées dans le paysage « Tout ça là, c’est la faute à le Corbusier ! ».
Nous avons voulu aller y voir de plus près... A la fois du côté de Le Corbusier et de ses successeurs architectes, urbanistes, ingénieurs « béton » en organisant nombre de voyages ou rencontres, mais aussi du côté des populations vivant dans ces «utopies» créées par d’autres.
Nous avons donc proposé à la Ville de Fontenay-sous-Bois en banlieue-est (qui avait déjà accueilli un de nos projets autour du Travail et de l’Intérim) un vaste projet culturel sur plusieurs années en différentes phases et rendez-vous.
Nous avons d’abord réalisé une forme théâtrale de proximité (Les Modulors) sur le thème de la ville, la construction, la destruction, la réhabilitation, l’environnement, les transports… permettant le déclenchement libre de la parole des gens en évitant de les interroger directement. Les débats ont servi de base pour la matière textuelle du film, du spectacle et pour l’écriture des chansons en collaboration avec la cellule rythmique du groue SOLYL’S.
Ce que nous cherchons c’est une «recomposition» de la réalité mettant en friction les propos réels des gens jusqu’à produire une sorte de vertige entre réalité et fiction.