Décor
Le décor est un banc d’aéroport blanc. On imagine autour un terminal, du bruit, des gens. C’est le personnage qui nous plante le décor, mot après mot. Le décor est épuré, en accord et en écho avec le masque et le jeu.

Masque
Le jeu est évidemment masqué. Avec Gilles Brot nous avons testé une sorte de « cagoule » en tissu, un tissu synthétique et brillant. Deux trous pour les yeux et une ouverture pour la bouche. Le reste du visage est dessiné sur le masque lui-même. Nous nous sommes inspirés du travail de de l’illustratrice Chrissie Abbott, et nous avons toujours gardé en tête le sens qu’elle donne à sa démarche : « Je n’essaie pas de changer le monde, je veux simplement que les choses soient agréables à regarder »

Texte et jeu
Ce sont bien évidement les mots de Melquiot qui nous emportent et emportent le public dans cette histoire à la fois tendre, drôle et pathétique. Le texte est au centre de cette création. Mais les mots autant que les silences sont des plaies ouvertes sur le monde.

Avant toute chose, nous voulions raconter l’histoire de ce personnage, l’histoire de cette solitude. Contrairement à ce que l'on peut attendre du jeu masqué, nous avons cherché l’économie de mouvement. Nous avons tendu vers une forme de Don Quichotte moderne. Un homme introverti, mais assoiffé de grands espaces. Les mots passent par sa bouche et sont le reflet de ses sentiments intérieurs.