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Baal[1919]

+ d'infos sur l'adaptation de Mathias Beyler ,
d'après [Baal] de Bertolt Brecht
mise en scène Mathias Beyler

: Aborder la matière

Que la raison en soit ou non politique, ce n’est que collectivement, en groupe, en meute que nous pourrons aborder la matière Baal. Il nous faudra être nombreux.


C’est un Baal intuitif plus qu’instinctif, animal presque sensible, mais aussi bête traquée, aux abois, que nous amènerons(traînerons ?) sur la scène. Il devra déambuler dans un univers dangereux, inquiétant, sourd, où Ekart, à la fois maître et disciple, devra d’abord séduire puis, lui aussi, renier cette masse totale qui invective et bouleverse ses contemporains.


Nous évoluerons dans un espace toujours mouvant, mouvement renforcé par une omniprésence musicale qui ira en se resserrant comme un étau, comme la nuit tombe, comme ça, d’un coup, un couperet, un guet-apens, dans lequel Baal devra disparaître, ayant perdu sa place dans un absurde jeu de chaises musicales sociable plus que social où il n’était de toute façon pas invité. Notre nombre aidera.


Dès le début Baal est condamné, condamné à être, à jouer son personnage, l’artiste, l’autre, jusqu’au bout, jusqu’à la mort. Où il est question de libre arbitre. Baal n’a de choix que dans sa mort. Il sacrifiera sa vie à son âme, son âme à son coeur, son coeur à son émerveillement : "j’écoute encore la pluie" dira-t-il avant de mourir.


C’est cette volonté constante d’émerveillement, même au coeur de la fange, et cette énergie vitale qui nous donne aujourd’hui le courage d’affronter son mythe.


Et lorsque Baal s’est retourné le monde s’est figé !

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