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Amalia respire profondément

+ d'infos sur le texte de Alina Nelega traduit par Mirella Patureau
mise en scène Bobi Pricop

: Qui est Amalia ?

Une fille un peu simplette, d’une naïveté feinte ou réelle, Amalia traverse décennie après décennie l’histoire de plomb d’un pays qui n’arrive toujours pas à sortir de sa passé communiste. Une vie ballotée entre grotesque et tragique, une société mal décidée entre les âges et les choix politiques absurdes.


Pourquoi Amalia doit-elle respirer plusieurs fois, profondément, si profondément qu’elle finit par devenir légère, de plus en plus légère et s’envoler au-dessus de tout?


Respirer profondément, devenir plus léger que l’air, quitter le sol, s’échapper ailleurs...


En Roumanie de la dictature communiste, le geste vital était l’effort de rester en vie, de survivre dans des conditions "irrespirables".


Ainsi la naïveté offre un certain espace de liberté... "Mon pays est une petite truie qui a été dévorée par les miliciens, avec à leur tête le Camarade Commandant."


Le dernier soupir d’Amalia, vieille, dans une maison de retraite devient un moment libérateur, la délivrance d’un long cauchemar :


"Je voudrais mourir seulement après, après m’être réveillée de cette vie que j’ai rêvée à visage couvert, les yeux fermés, les mains attachées, le coeur gelé. Un songe dure quelques secondes et il te semble aussi long que la vie. Mais si c’était l’inverse – et si toute la vie durait autant qu’une respiration? Il serait peut-être mieux de respirer profondément, le plus profondément possible..."


Amalia joue en permanence entre distanciation et identification.


Quelques moments d’une poésie intense et noire trouent cet espace de la parole du quotidien et du désespoir résigné.


"Dans notre pays, il y en a beaucoup qui n’ont pas de coeur. Pratiquement, presque tous ceux de mon âge...


Des hommes, des femmes, sans importance. Comme ça, quatre sur cinq.


Et vous savez pourquoi ? C’est secret, mais vous êtes sympathique et vous me rappelez quelqu’un à moi aussi – ainsi je vais vous dire : parce qu’ils l’ont mangé.


Il était une fois, un hiver, quand il faisait très froid et qu’il fallait qu’on choisisse: soit on le mangeait, soit on mourait."

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