: Mise en scène
Sous les yeux des spectateurs,
l’extraordinaire banalité des rapports familiaux
L’extraordinaire
Le spectateur est d’abord mis face aux représentations mentales d’un homme empêtré dans ses
contradictions, d’un écrivain qui, sous leurs yeux, confond allègrement fiction et réalité. Avec la
complicité d’Annabel, Alex fait surgir magiquement de l’armoire de sa chambre le couple de ses
parents. Personne n’est dupe, ni le spectateur, ni les personnages, ni les comédiens qui fabriquent
cette mascarade tragi-comique, grotesque et cruelle : tout ceci est du théâtre en train de se fabriquer
sous nos yeux, avec ses jeux d’illusions, une image monstrueuse, partiale et subjective des
rapports familiaux, « Tout est de leur faute. Ils n’y peuvent rien ».
La banalité
Mais le fantasme laisse place à la réalité : les parents, les vrais, des parents ordinaires, entrent simplement
dans la salle, comme des spectateurs. Alex et Annabel ne sont pas là, sortis pour un moment,
ils reviendront plus tard. Les parents, devenus spectateurs, découvrent l’espace du théâtre.
Seul Jonathan est là, distillant l’inquiétude. Il sort et libère l’espace, « Je vous abandonne ».
L’extraordinaire banalité
Monsieur et Madame Legrand entrent alors dans l’espace de jeu, hanté à leur insu par leurs propres
fantômes. Sous les yeux des spectateurs initiés, commence alors le voyage illicite d’un père et
d’une mère dans l’intimité de leur fils, avec les éléments laissés là comme des indices d’une autre
représentation. Un autre théâtre se recompose alors. Plus une mascarade fantasmatique, une simple
mascarade familiale tragi-comique, cruelle, et fantastiquement ordinaire.
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