Présentation
Romancière et essayiste anglaise, née à
Londres le 25 janvier 1882. Côtoie dès
l’enfance l’intelligentsia mondiale, dans
une constellation familiale complexe. Du
1er mariage de son père, Leslie Stephen,
philosophe et critique littéraire, naît
une enfant anormale (internée jusqu’à sa
mort en 1945), et de celui de sa mère,
Julia (avec H. Duckworth), trois, dont elle
indiquera plus tard que les fils George
et Gerald ont fréquemment abusé d’elle
et de sa soeur. Quatre enfants naissent
du couple Stephen: Vanessa, Thoby
(mort de la typhoïde en 1906), Virginia
et Adrian. Julia Stephen meurt en 1895,
Virginia n’a que 13 ans, première
dépression; Leslie Stephen, en 1904:
première tentative de suicide. S’installe
à Bloomsbury (centre ouest de Londres),
commence à écrire des articles, enseigne
dans des cours du soir pour ouvriers,
suit des cours de grec et de russe. Le
Bloomsbury Group se forme: cercle
d’amis réunissant des écrivains et
critiques (C. Bell, R. Fry, D. Grant,
D. McCarthy), des historiens et des
économistes (L. Strachey, J. Maynard
Keynes). 1912: rompt ses fiançailles
avec L. Strachey, épouse l’éditeur et
romancier Leonard Woolf. 1913: autre
tentative de suicide quand est accepté
son premier roman, La Traversée des apparences. Reprend l’écriture: articles
pour le Times Literary Supplement,
essais et poursuite des romans.
Le Group se disloque au début de la
Première Guerre et se reconstitue
(entre les deux guerres, rassemblera,
entre autres, D. H. Lawrence, K. Mansfield,
R. Fry, L. Strachey et sa soeur D. Bussy,
amie de Gide).
Les Woolf vivent entre Asham, à la
campagne, et Brunswick Square, à
Londres, toujours liés aux écrivains et
peintres du groupe. 1917: ils fondent la
Hogarth Press, éditent Rilke, Svevo,
Freud, Mansfield, T. S. Eliot, des nouvelles
de V. Woolf, des romans français et
russes, des oeuvres de psychologues
allemands et militent au parti travailliste.
Virginia s’intéresse à la condition
féminine. Partagée entre la Hogarth
Press, ses activités de critique
(correspondante de journaux londoniens),
l’écriture des romans, ses amis, ses
voyages sur le continent et ses séjours
en Écosse et en Cornouailles, elle publie,
en 26 années, 9 romans et 5 essais
importants, dont Croisière (1915); Nuit et Jour (1919) ; Mrs. Dalloway (1925);
Promenade au phare (1927); Orlando
(1928); Une chambre à soi (1929) ;
Les Vagues (1931) ; Flush (1933); Années
(1937)... 1940: achevant son dernier
roman, Entre les actes, traverse une
nouvelle crise et se suicide par noyade
le 28 mars 1941. L. Woolf publiera à titre
posthume notamment le Journal d’un écrivain.
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