Une jeune femme, Myriam C., vient de disparaître. Une vie qui reste alors seulement la somme de témoignages contradictoires, sur ce qui apparait comme une solitude complexe : à chacun elle présentait un visage, et la somme de ces visages ne suffit pas à la reconstruire. \nLes autres, ce sont ses proches. La mère, la sœur, le compagnon de la mère et l’ami de Myriam. Puis trois femmes de la petite ville, la patronne de bistrot, la grand-mère aveugle, et une désœuvrée qui observe. \nChacun témoigne : ce n’est pas tant pour parler de la morte. Plutôt pour se chercher soi-même, au bord du trou. La mort de l’autre met ce vide au bord de nous, et c’est là qu’on parle. \nQui était cette femme, ce qu’elle avait dans le corps et dans la tête, et ce qui lui a permis d’accepter elle même l’idée de sa destruction. Et, par ces cercles concentriques, heurtant, le portrait de la ville. Qu’est-ce qui aurait pu dévier le cours du destin ? Comme dans la tragédie antique, pourtant, tout est su d’avance. \nThéâtre de la Colline, http://www.colline.fr/ressources/spectacle.php?id=75