Ils sont riches, reconnus, beaux. Et en plus, ils sont sensibles : lorsqu’ils assistent à une tragédie de feu et de sang sur leur petit écran, ils s’indignent, s’émeuvent, peut-être même qu’ils se scandalisent. Problème : leurs paroles sonnent creux. Leurs mots semblent venir d’un slogan publicitaire, d’un soap TV ou d’un dictionnaire de phrases toutes faites. Dans le décor réaliste d’un salon bobo, Marielle Pinsard écrit et met en scène une comédie à rire et à pleurer sur les biens lotis de ce monde (nous) et leur incommensurable soif de se déculpabiliser par les mots. Un vaudeville savant où la mauvaise foi prend la place de l’amant dans le placard